Née le 16 janvier 1953 au Cameroun de Sara Beboi Kutta Kala Lobè et Iwiyè Kala Lobè, elle fait partie d'une fratrie de huit enfants.
Elle vivra au Cameroun jusqu'à l'âge de 10 ans où elle fera son cursus primaire au (petit joss) situé à Akwa avant d’aller poursuivre ses études en France où elle obtiendra un doctorat en linguistique en 1976 à l’université Paris-III puis un MBA en management culturel en 1989.
Avec sa thèse qui portait sur les grandeurs et dissidences au sein d’un parti politique : cas de l’UPC, elle obtient également un DEA en science politique en 1997 à l’université de Bordeaux.
C’est pour rendre hommage à son père Iwiyé Kala Lobè journaliste émérite et fondateur de présence Africaine que Suzanne Kala Lobe décidera de faire carrière dans le journalisme où elle débutera dans les années 1990.
Elle a rapidement su se faire une place dans le monde du journalisme grâce à sa plume incisive et son engagement indéfectible, se faisant ainsi très vite remarquer dès ses premiers pas grâce à sa chronique «Ma candidate serait une femme» parue dans la nouvelle expression en pleine élection présidentielle camerounaise.
En 2003, elle anime alors plusieurs tranches d'antennes sur Radio équinoxe tels que les émissions Polémos et Livres noirs et musiques d’Afrique et animera plus tard en 2013 Vendredi soir une émission sur la chaîne Équinoxe Télévision. Elle finit par créer sa propre société de production nommé EBK Productions, propriétaire du magazine Actu qui lui est diffusé sur la chaine de télévision Canal 2 International.
Son travail, tant en tant que journaliste que comme éditorialiste, a été marqué par une rigueur professionnelle exemplaire et une passion pour les questions sociales et politiques.
UNE VOIE INCONTOURNABLE ET RESPECTÉE
En tant qu’éditorialiste, Suzanne Kala Lobé a abordé des sujets variés avec une perspective unique et éclairante. Ses articles ont souvent servi de catalyseurs pour des discussions importantes sur des questions telles que les droits humains et la justice sociale. Ses contributions ont non seulement informé, mais aussi inspiré de nombreuses personnes à réfléchir de manière critique et à s'engager activement dans la société.
AUTEURE ET CHANTEUSE
Outre son travail journalistique, Suzanne Kala Lobé était une auteure accomplie. Elle a écrit plusieurs livres à l’instar de «Les Chroniques sous le manguier édité par Jacques Marie Lafon» qu’elle publiera en octobre 2010 et «Supermarket» en 2012 publié aux éditions Le Bec en L'air.
Elle a été la chanteuse principale du groupe Djala Lilon et a participé à Ni Africa ni yoso, l’album écrit en hommage à Ruben Um Nyobe par Bea Man Wayack son concubin.
Suzanne Kala Lobé a également servi en tant que l’une des neufs membres du Conseil national de la communication sous nomination du chef de l’état son excellence Paul Biya le 23 février 2013, où elle a joué un rôle crucial dans la régulation des médias et la promotion de l'éthique journalistique. Son travail dans cette institution a aidé à renforcer la liberté de la presse et à élever les standards du journalisme au Cameroun.
UN HÉRITAGE DURABLE
La disparition de Suzanne Kala Lobé est une perte inestimable pour le journalisme camerounais et pour toutes les personnes qui ont été touchées par son travail. Son héritage perdurera non seulement à travers ses écrits et ses contributions aux médias, mais aussi par l'inspiration qu'elle a offerte à de nombreux jeunes journalistes et écrivains.
UNE VIE DE RECONNAISSANCE
Tout au long de sa carrière, Suzanne Kala Lobé a été honorée à de nombreuses reprises pour ses contributions exceptionnelles. Ses efforts infatigables pour la vérité, la justice et l'égalité ont été largement reconnus et célébrés, tant au Cameroun qu'à l'étranger.
Alors que nous pleurons la perte de Suzanne Kala Lobé, nous rendons hommage à une vie dédiée à l'excellence journalistique et à la défense des droits humains.
Son courage, sa passion et son engagement resteront une source d'inspiration pour les générations futures. Repose en paix, Suzanne. Ton héritage continue de vivre à travers tes écrits et les nombreux cœurs que tu as touchés.
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