L’affaire du match amical avorté face à l’Algérie continue : Samuel Eto’o et Eyong Enoh, respectivement capitaine et vice-capitaine de la sélection camerounaise ont été convoqués devant le conseil de discipline.
En effet, alors que la Fecafoot avait présenté ses excuses, la fédération algérienne n’a rien voulu entendre et a saisi la Fifa pour obtenir réparation de ce qu’elle a considéré comme un manque d’éthique et une atteinte au fair-play. Vahid Hallilodzic, sélectionneur algérien avait d’ailleurs déclaré que le comportement camerounais était inexcusable.
Eto’o et Enoh, qui évoluent respectivement en Russie et aux Pays-Bas devront donc s’expliquer sur les raisons de la grève initiée par les joueurs. Pour Samuel Eto’o, il s’agira du second passage en conseil de discipline, après sa convocation pour une absence à un entraînement et son opposition au remplacement de Choupo-Moting lors d’un match face au Sénégal.
Si la Fecafoot semble vouloir saisir le problème à bras le corps et restaurer la discipline, elle apparaît pourtant en manque de crédibilité avéré ; en effet, il semble difficile de faire accepter des règles aux lions indomptables quand la fédération elle-même brille par ses approximations. Le problème des primes de match est un souci récurrent en équipe nationale, présent depuis plus d’une dizaine d’années.
Lors de la coupe du monde 1994, on se souvient de l’opération coup de cœur qui devait servir à empêcher les joueurs de boycotter le dernier match face à la Russie. 17 ans plus tard, la situation semble être restée statique. La Fecafoot apparaît donc comme juge et parti d’une affaire dont elle a été le détonateur en ne payant pas les primes à temps.
|